D'après le site du parti ECOLO (23.10.2012).
"Le compartimentage actuel des cours philosophiques (de religion et de morale) pose problème dans une société qu’on souhaite interculturelle et citoyenne. Depuis de longues années, la question de l’évolution des cours de religion et de morale fait l’objet de discussions, de débats et de propositions. Si le débat a été ouvert à de multiples reprises (plan Hasquin, rapport Wynants, etc…), celui-ci n’a jamais débouché sur un changement concret dans les écoles parce qu’on touche en cette matière à des compromis historiques sensibles qui par ailleurs, sont inscrits dans la Constitution.
Pour Ecolo, ces cours doivent favoriser le « vivre ensemble » des jeunes. Un des moyens d’y parvenir serait l’organisation dans le cadre des cours philosophiques actuels (c’est-à-dire les cours de religion et de morale), de moments de réflexion communs, afin de permettre aux jeunes d’apprendre, échanger et respecter chaque manière de penser. Certains souhaiteraient évidemment aller plus loin, plus vite et organiser un seul cours commun pour tous. D’autres souhaiteraient qu’il n’y ait aucun tronc commun et que chacun reste dans sa chapelle, sa mosquée ou sa maison de la laïcité. Le risque est évidemment que rien ne bouge.
Ce mardi 23 octobre, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a tenu des auditions sur le sujet. Les oppositions entre les tenants (le CEDEP) d’un cours de philosophie donné par des professeurs formés à cet effet, et ceux qui souhaitent une forme de statuquo plus ou moins améliorées (le SEGEC) s’est à nouveau fait sentir. A tel point qu’on est en droit de se demander s’il y a une volonté chez chacun d’eux de faire un pas vers l’autre en cherchant un dénominateur commun.
Ecolo invite donc tous les partenaires de l’enseignement à déterminer comment cheminer ensemble avant d’aboutir à un changement nécessaire pour les jeunes des cours philosophiques, quel que soit le réseau.
Pour y arriver, Ecolo propose de :
- Porter la réflexion dans tous les réseaux et garantir une dynamique inter-réseaux tant au niveau de la formation initiale et continuée que de l’inspection ou des référentiels afin que ce cours devienne un travail collectif qui permette de jeter des ponts entre des cours qui fonctionnent aujourd’hui en vase clos.
- Mener une réforme participative : la réforme se fera sur le terrain où ne se fera pas, il faut donc permettre aux profs de s’exprimer, s’inspirer de ce qu’ils ont déjà mis en place sur le terrain et surtout former les profs pour que la réforme soit bien préparée
- Préciser le cadre et le contenu de ces cours : aborder de front la citoyenneté active, le dialogue interconvictionnel et le questionnement philosophique n’est pas une chose aisée. Il faut donc que les contenus de cours soient bien pensés articulés entre eux. Le temps donné pour aborder ces questions et la fréquence de ces cours doivent aussi être suffisants."
Source et information complète sur le site d'Ecolo
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