Ce 4 décembre 2013, B. Bayenet, professeur à l'ULB et vice-président du CRAIG, a été auditionné lors de la réunion conjointe de la Commission des affaires générales, de la simplification administrative, des fonds européens et des relations internationales du Parlement wallon et de la Commission des Relations internationales et des Questions européennes, des Affaires générales et du Règlement, de l'Informatique, contrôle des communications des membres du Gouvernement et des dépenses électorales du Parlement de la Communauté française.
Une brève histoire de l'immigration en Belgique
Présentation de la publication sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles (22.02.2013) :
L’immigration, sous des facettes très différentes, fait souvent l’actualité. On ne peut que se réjouir de l’ascension sociale de certains fils ou filles d’immigrés ; par exemple lorsqu’une belge issue de l’immigration, Lubna Azabal, obtient le Magritte de la meilleure actrice, ou lors du grand succès du film « Les barons ». On est aussi confronté avec effroi, lors de la médiatisation de certains procès, des difficultés rencontrées par certaines jeunes filles pour suivre leur voie vers l’intégration, telle Sadia, jeune fille immigrée qui avait refusé un mariage forcé. On s’inquiète des choix politiques face à ce que certains appellent « la misère du monde », par exemple lors de la réduction du nombre de places d’accueil pour les demandeurs d’asile. A chaque fois, ces actualités provoquent commentaires, débats, prises de position, qui montrent combien l’immigration est une question que la société belge n’a pas fini de résoudre.
L’immigration, ou du moins ce qui est désigné comme tel, recouvre des réalités très variées : celle de citoyens hollandais ou français – les immigrés les plus nombreux en Belgique, celle de familles Roms, ou celle d’hommes, de femmes et parfois d’enfants seuls qui fuient des situations de guerre ou de misère, mais aussi celle de jeunes « issus de l’immigration » qui n’ont jamais migré davantage que d’un quartier de Bruxelles à un autre. Le point commun à toutes ces réalités, c’est le voyage, l’existence d’un ailleurs, l’histoire d’un départ - le sien ou celui de ses parents - et d’une décision de quitter un monde pour en découvrir un autre. Et le poids de l’histoire. Celle de ses origines, mais également celle de l’accueil reçu, des obstacles rencontrés, des combats à mener pour vivre dans un monde nouveau, des deuils à faire du pays quitté, mais aussi du rêve d’un eldorado. L’immigré a toujours une histoire.
Cette « Brève histoire de l’immigration en Belgique », destinée principalement aux enseignant-e-s et aux animateurs associatifs, aborde plusieurs problématiques liées à l’immigration : les vagues successives d’immigration dans l’après-guerre guidées par un besoin de main d’œuvre, l’impact de la construction européenne, l’émergence de la préoccupation de fermer les frontières, la question de l’intégration des immigrés, l’entrée de la problématique religieuse dans les débats, ou encore la banalisation de certains discours d’exclusion dans les discours politiques et médiatiques.
Dès lors cette publication, par le regard qu’elle porte sur presque un siècle d’immigration - des années 1920 aux années 2000, constitue un outil essentiel dans un processus d’éducation à la citoyenneté et permettra à chacun et chacune, jeune ou adulte, d’être un citoyen éclairé sur notre société.
Présentée aux élèves de 6e technique et 7e professionnelle de l’Institut Communal Marius Renard (Anderlecht) par ses auteurs, Andrea Rea et Marco Martiniello, professeurs à l’ULB et à l’ULg, et en présence de Mme Fadila Laanan, Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel, de la Santé et de l’Egalité des chances, et de M. Fabrice Cumps, Echevin des Finances et de l’Enseignement d’Anderlecht le 20 février 2013, « Une brève histoire de l’immigration en Belgique » est disponible gratuitement sur demande à l’adresse egalite(at)cfwb.be ."