D'après le CIDAL, 23.10.2012 :
L’Allemagne, un site industriel de plus en plus compétitif
Pourquoi la croissance allemande a-t-elle si bien résisté à la crise ces dernières années ? Selon une étude réalisée par l’Institut de recherche économique (IW) de Cologne pour le ministère fédéral de l’Économie, il existe au moins une explication : l’Allemagne n’a cessé d’améliorer les conditions qu’elle offre à la production industrielle, favorisant l’existence d’une industrie puissante et tournée vers l’exportation. Entre 1995 et 2010, le site industriel Allemagne est ainsi remonté de la 14e à la 5e place sur les 45 pays étudiés par l’IW.
L’Allemagne reste épargnée par la désindustrialisation qui frappe les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon ou encore la France. De 1995 à 2010, la part de l’industrie dans la création de richesses y est restée à peu près stable, autour de 22-23 % du produit intérieur brut (PIB), malgré une chute à 19,5 % lors de la récession de 2009.
Dynamique
Selon l’IW, la situation allemande possède ainsi une particularité : sa dynamique. Contrairement à la plupart des pays déjà désindustrialisés, le pays est parvenu à améliorer la compétitivité de son site industriel au cours des dernières années, malgré un niveau déjà élevé au départ. L’Allemagne fait ainsi partie de la catégorie privilégiée des pays qualifiés de « strong and growing » (« forts et en croissance »), aux côtés de l’Australie, de l’Autriche, de la Belgique, de la Corée du Sud, du Luxembourg et de la Norvège.
L’Allemagne se rapproche ainsi des quatre pays qui figurent en tête du classement. Il s’agit des États-Unis, de la Suède, du Danemark et de la Suisse. Tous se classent, en effet, dans la catégorie « strong and shrinking » (« fort et en régression »). Les pays émergents, de leur côté, sont en forte progression, mais partent d’un niveau plus bas (« weak and growing »).
Atouts
À quoi tient la qualité du site industriel Allemagne ? Selon l’étude, deux facteurs, considérés comme essentiels par les entreprises industrielles, sont réunis : la disponibilité des ressources énergétiques et des matières premières, d’une part, et la stabilité du cadre juridique et économique (sécurité juridique, règles de l’économie de marché, concurrence équitable), de l’autre.
L’Allemagne obtient également de bonnes notes dans d’autres domaines. Il s’agit de la proximité dans la relation au client, de la qualité des infrastructures scientifiques, du développement du réseau de transport et de l’efficacité du réseau de fournisseurs. L’Allemagne offre ainsi de bonnes conditions sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production des matières premières jusqu’à la vente et au service après-vente. Enfin, les entreprises industrielles y trouvent une main-d’œuvre qualifiée.
L’étude fait néanmoins apparaître quelques points faibles. Les entreprises citent en premier lieu les coûts de production élevés. Elles se plaignent du prix de l’énergie (notamment l’électricité), du niveau de la fiscalité ou encore des coûts engendrés par le respect des normes environnementales. La démographie est un autre point faible. Elle devrait notamment engendrer une pénurie de main-d’œuvre qualifiée préjudiciable à l’industrie.
AL
En savoir plus :
IW Cologne : www.iwkoeln.de/de/presse/veranstaltungen/beitrag/94829
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