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Nouvelles du CRAIG

Parlement wallon et Parlement de la Communauté française - audition sur le Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance

Ce 4 décembre 2013, B. Bayenet, professeur à l'ULB et vice-président du CRAIG, a été auditionné lors de la réunion conjointe de la Commission des affaires générales, de la simplification administrative, des fonds européens et des relations internationales du Parlement wallon et de la Commission des Relations internationales et des Questions européennes, des Affaires générales et du Règlement, de l'Informatique, contrôle des communications des membres du Gouvernement et des dépenses électorales du Parlement de la Communauté française. 

 

Comptes régionaux : "Reprise après la crise économique de 2009 dans toutes les régions, et de manière plus marquée en Wallonie"

Communiqué de presse de la Banque nationale de Belgique (08.02.2013) :

2010/2011: Reprise après la crise économique de 2009 dans toutes les régions, et de manière plus marquée en Wallonie
L'Institut des comptes nationaux (ICN) publie aujourd'hui, 8 février 2013, les comptes régionaux complets pour la période 2003-2010/2011. Les résultats sont conformes à ceux des comptes nationaux publiés en juillet 2012. Pour 2011, les résultats sont provisoires.


Région de Bruxelles-Capitale
Après la contraction de 2009, l'activité économique en 2010 a connu une nouvelle expansion (+1,6 %). La masse salariale a augmenté de 1,5 % et le nombre de salariés de 0,5 %. Le nombre d'indépendants a crû de 1,8 %. Globalement, cela a représenté pour Bruxelles de moins bons résultats que pour les deux autres régions et ce dans tous les domaines, à l'exception de l'emploi indépendant. Il faut néanmoins remarquer que Bruxelles a été légèrement moins atteint par la crise économique en 2009. La croissance économique était surtout imputable aux branches « activités financières et d'assurance », « industrie », « commerce; réparation d'automobiles et de motocycles » et « administration publique ». Elle a toutefois été nettement influencée à la baisse par la forte diminution de la valeur ajoutée en volume dans les télécommunications.  Le nombre de salariés a augmenté de 2 800 personnes et cette progression a été la plus marquée dans les branches d'activité « activités de services administratifs et de soutien » (surtout dans les activités d'intérim et de nettoyage), « administration publique », « action sociale » et « enseignement ». Les administrations publiques ont contribué à l'évolution globale du nombre de salariés à hauteur de 0,67 point de pourcentage, un taux bien supérieur à celui des deux autres régions (0,04 point de pourcentage en Flandre et 0,14 point de pourcentage en Wallonie). Dans l'industrie, l'emploi salarié a diminué de 10 %, ce qui représente plus de 2 400 personnes. Cela explique en même temps pourquoi le nombre total de salariés dans le secteur privé a diminué à Bruxelles. La croissance du nombre d'indépendants s'est principalement manifestée dans les services aux entreprises (ou, en termes SEC, « activités juridiques et comptables, activités des sièges sociaux, conseil de gestion » et « activités d’architecture et d’ingénierie, activités de contrôle et analyses techniques ») qui sont responsables de quatre cinquièmes de la hausse globale et qui ont essentiellement été influencés par les conseils pour les affaires et le management. Le commerce a, quant à lui, enregistré une diminution.
Le revenu primaire des habitants de la Région de Bruxelles-Capitale s’est élevé à € 23,4 milliards (+2,2 % par rapport à 2009) et le revenu disponible à € 19,2 milliards (+1,3 % par rapport à 2009). Les deux agrégats ont augmenté un peu plus que dans les deux autres régions. Le revenu primaire par habitant est ressorti à € 21 200, soit 92,2 % de la moyenne nationale, et le revenu disponible à € 17 350, soit 94 % de la moyenne nationale. Selon les premières estimations provisoires, l'activité économique bruxelloise a progressé de 1,4 % en 2011. Les premières indications mettent en évidence des performances en matière de croissance un peu
moins favorables à l'économie bruxelloise que celles des deux autres régions. En revanche, le marché du travail (en nombre de personnes) a progressé plus fortement (+1,7 %) qu'en Flandre (+1,2 %) et en Wallonie (+1,5 %), avec une hausse plus vive du nombre d'indépendants (+2,8 %) que du nombre de salariés (+1,6 %).
La croissance économique bruxelloise a été essentiellement soutenue par les branches d'activité « activités de services administratifs et de soutien », « transports et entreposage » et « services aux entreprises ». La croissance a toutefois été nettement influencée à la baisse par la contribution négative de la branche d'activité « activités financières et d'assurance », qui représente près d'un cinquième de l'économie bruxelloise.
L'augmentation du nombre de salariés d'environ 10 000 personnes s'est principalement établie dans les « activités de services administratifs et de soutien » – plus spécifiquement dans l’intérim et le nettoyage – et l'« action sociale », qui ont représenté ensemble un peu plus de la moitié de la hausse. De même, la branche d'activité « transports et entreposage » a affiché une hausse notable.
La progression de l'emploi indépendant a été, à l'instar des années précédentes, la plus marquée dans les services aux entreprises, plus spécifiquement dans les conseils pour les affaires et le management. C'est justement dans cette branche d'activité que Bruxelles a enregistré la grande différence par rapport aux deux autres régions en ce qui concerne l'augmentation du nombre d'indépendants. Dans le commerce, l'emploi indépendant a poursuivi sa chute.


Région flamande
Après s'être contractée en 2009, l'économie en Flandre a elle aussi renoué avec la croissance en 2010 (+2,1 %). L'emploi total est également reparti à la hausse: le nombre de salariés a progressé de 0,5 % (alors qu'il avait cédé 0,6 % en 2009) et le nombre de travailleurs indépendants a augmenté de 0,6 %, soit un peu moins qu'en 2009. La masse salariale totale s'est accrue de 2,1 % après avoir affiché une croissance nulle en 2009.
La croissance économique est surtout à mettre au compte des branches d'activité « industrie » (principalement l'industrie métallurgique et la chimie), « activités de services administratifs et de soutien » et « commerce; réparation d'automobiles et de motocycles ».
Le nombre de salariés n'a crû que de 10 400 unités. L'essentiel de cette progression a été enregistrée dans les « services administratifs et de soutien » (13 200 personnes) et dans l'« action sociale » (7 900 personnes). Dans l'industrie, en revanche, les pertes d'emplois ont été nombreuses (-14 100 unités). Ce recul a touché la quasi-totalité des branches d'activité industrielles et a été plus marqué qu'à Bruxelles et en Wallonie. Le nombre de travailleurs indépendants, quant à lui, a progressé un peu moins que l'année précédente.
À l'instar des autres régions, cette croissance s'est manifestée presque intégralement dans la plus grande branche d'activité, à savoir celle des services aux entreprises, et dans les « activités de services administratifs et de soutien ». Dans le commerce et l'agriculture, le nombre de travailleurs indépendants s'est inscrit en retrait.
En Région flamande, le revenu primaire par habitant en 2010 s'est élevé à € 156,4 milliards (+1,6 % par rapport à 2009) et le revenu disponible à € 122,7 milliards, ce qui représente un statu quo en comparaison de 2009. Tant à Bruxelles qu'en Wallonie, ces deux grandeurs ont affiché une plus grande progression qu'en Flandre.
Par habitant, le revenu primaire est ressorti à € 24 900, soit 108,2 % de la moyenne nationale, et le revenu disponible s'est chiffré à € 19 500, soit 105,8 % de la moyenne nationale. Seule la Sur la base des premières estimations provisoires, la croissance économique en Flandre s'est élevée à 2,3 % en 2011, c'est-à-dire un peu plus qu'en 2010. L'emploi salarié (en nombre de personnes) a progressé de 1,2 % et le nombre de travailleurs indépendants a crû de 1,1 %. Bien que upérieure à celle de 2010, la croissance de l'emploi total en Flandre est demeurée inférieure à celles observées à Bruxelles et en Wallonie.
Ce sont surtout les branches d'activité « industrie », « transports et entreposage », « construction », « commerce », « activités immobilières » et « activités de services administratifs et de soutien » qui ont fourni une contribution significative à la croissance économique flamande. 
Les emplois salariés supplémentaires (26 600 personnes) ont principalement été créés dans les branches « activités de services administratifs et de soutien » (essentiellement le travail intérimaire et le nettoyage) et « action sociale » de même que, dans une mesure légèrement moindre, dans les branches « commerce » et « soins de santé ». Dans l'industrie flamande, en revanche, plus de 2 700 personnes ont perdu leur emploi, principalement dans l'industrie automobile et l'industrie textile.
Le nombre de travailleurs indépendants a surtout progressé dans les branches d'activité « services aux entreprises », « autres services » et « activités de services administratifs et de soutien ». Comme les années précédentes, l'emploi indépendant s'est inscrit en baisse dans la construction et, dans une moindre mesure, dans le commerce.

Région wallonne
En 2010, l'activité économique a affiché une nette reprise en Wallonie (+3,0 %), après le repli observé en 2009. Cela a également été le cas sur le marché du travail: le nombre de salariés a crû de 1,2 % (contre -0,2 % en 2009) et le nombre d’indépendants a progressé de 1,0 % (contre -0,5 % en 2009). La masse salariale a augmenté de 2,4 %.
La croissance économique plus vigoureuse en Wallonie par rapport aux deux autres régions a été soutenue principalement par l’industrie (essentiellement l’industrie pharmaceutique et, dans une moindre mesure, la métallurgie). Dans les services, ce sont les branches d’activité « activités financières et d’assurance », « activités immobilières », « télécommunications » et « activités de services administratifs et de soutien » qui ont contribué le plus largement. En 2010, l’emploi salarié a enregistré une hausse de près de 11 500 personnes en Wallonie, dont 5 500 personnes dans les « activités de services administratifs et de soutien », 3 800 personnes dans l’« action sociale », 2 200 personnes dans les soins de santé et 1 500 personnes dans l’enseignement. Dans l‘industrie en revanche, près de 2 900 personnes ont perdu leur emploi, dont 1 800 dans la métallurgie.
Le nombre d’indépendants a affiché la progression la plus nette dans les « services aux entreprises » et dans les « activités de services administratifs et de soutien ». Le recul de l’emploi indépendant s’est poursuivi dans l’agriculture et le commerce.
Le revenu primaire des habitants de la Région wallone s’est établi, en 2010, à € 70,8 milliards (+2,0 % par rapport à 2009) et le revenu disponible à € 59,2 milliards (+1,1 % par rapport à 2009). Cela revient, par habitant, à un revenu primaire de € 20 150, soit 87,6 % de la moyenne nationale, et à un revenu disponible de € 16 850, soit 91,3 % de la moyenne nationale. Seul la Région wallonne a pu améliorer sa position par rapport à la moyenne nationale.
Sur la base des premières estimations provisoires pour 2011, l’économie wallonne a progressé, comme en Flandre, de 2,3 %, soit un peu moins qu’en 2010. L’emploi total a augmenté de 1,5 %, contre 1,1 % en 2010. Cette hausse est répartie de manière assez uniforme entre les salariés (+1,6 %), d’une part, et les indépendants (+1,4 %), d’autre part. La croissance économique wallonne a été essentiellement portée par les branches d’activité « construction », « industrie », « transports et entreposage », « activités immobilières » et « commerce de gros et de détail ». Il convient de noter que la contribution de l’industrie à la valeur ajoutée brute en
volume en Wallonie a été influencée très négativement en 2011 par le tassement dans l’industrie pharmaceutique (après la forte hausse enregistrée en 2010). Depuis l’éclatement de la crise en 2008, la Wallonie a réalisé les meilleures prestations de croissance de la période 2008-2011, avec une croissance économique annuelle moyenne de 1,18 %, contre 0,62 % pour Bruxelles et 0,58 % pour la Flandre.
Les nouveaux emplois salarié (15 700 personnes) ont été créés principalement dans les branches d’activité « activités de services administratifs et de soutien », « action sociale » et « commerce de gros et de détail ». Le nombre de salariés dans l’industrie wallonne est resté au même niveau qu’en 2010. Le nombre d’indépendants a surtout augmenté dans les branches d’activité « services aux entreprises », « autres services » et « activités de services administratifs et de soutien ». En revanche, l’emploi salarié a diminué dans l’agriculture et dans le commerce.

Pour les variables clés des comptes régionaux 2010/2011 et la note technique, voir le texte complet du communiqué de presse.

Télécharger le document "Comptes régionaux 2003-2011" complet.

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